The Iceland Saga

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Vespertine Tour

L'avis des internautes

Vous aussi, donnez vos impressions sur le concert !
Si vous avez vu Björk en concert, vous n'êtes surement pas restés insensibles, alors écrivez moi tout cela par email.

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Raphaëlle (concert du 18/08)
A contre-jour, Björk apparaît, assise sur une chaise trop grande pour elle, sans toucher terre, une boîte à musique sur les genoux. Frosti. Paysage arctique, bleuté, glacial, des pétales de roses blanches tombent doucement. Ponctualité. L'ange ne s'est pas faite attendre. Il est 21 heures, Matmos vient de terminer son set débordant de sons, d'idées, un peu trop intellectualisé au goût des bobos qui, pour la plupart, sont venus en couples, l'un étant fan, l'autre simplement branché. Pas rock'n'roll, le public, ça non, plutôt du genre à investir dans le " j'y étais ". Enfin, la lumière se lève et la créature aussi. Il s'agit d'un cygne noir, en tutu asymétrique, justaucorps ébène scintillant, collants, pas de chaussons. All is full of love. Le ton est donné. Accompagnée de quinze choristes inuit en gospel, d'un orchestre en contrebas, invisible pour tous ceux qui ont hérité des dernières places au balcon, de sa musicienne magicienne, Zeena Parkins, aussi douée pour la harpe, le clavecin que pour l'accordéon, et des deux bruitistes de Matmos, Björk entonne, tout en souplesse, ses chansons qui mettent les hommes à ses pieds et rendent les filles un peu plus mutines. Quasi a capella, les titres du nouvel album se succèdent dans l'éblouissement général. Unravel, sans batterie ni percussion, Björk rythme ses entrechats. Tandis que Martin, des Matmos, sample ses propres pas sur du sel gemme pour Aurora, la donzelle enchaîne d'élégants glissés, talons, pointes. Palmstroke, ou le combat au sommet, à fleuret moucheté, entre Björk et Zeena Parkins, It's not up to you, ou les merveilles du bidouillage, Undo, ou la jungle lo-fi, et puis, miracle, le train est annoncé, Selma sings pour un public aux anges, I've seen it all. Tout en s'emmêlant dans les paroles, elle ne perd rien de sa présence étincelante, de ses intonations enfantines, de sa révolte contenue. Cocoon, entre orgues et chuchotements. Hidden Place, deux révérences, un petit tour et puis s'en va, le petit rat nous a mis l'eau à la bouche. On s'attendait à chaque instant à la voir s'élancer dans des diagonales de grands jetés mais la première partie du ballet est terminée. Une heure de bonheur vaporeux, une légère frustration, comme il se doit. Lumière dans la salle et pourtant, personne ne s'agite. J'ignore comment, mais tout le monde savait qu'il y avait une deuxième partie. Le lieu est unique, le concert aussi, en son genre. Entracte, comme au théâtre, ou plutôt, à l'opéra, pour un spectacle de danse à la Pina Bausch. Rideau, dix minutes, pas plus, l'oiseau-lyre revient, habillée cette fois d'un immense tutu de plumes rouge sang, délicatement posé sur ses hanches qu'elle agitera à merveille, corset pailleté écarlate, cheveux lâchés, les deux macarons eskimos de la première partie se sont déliés dans les loges. Par contre, elle est toujours bras nus et quand elle les agite comme pour dire " non, non, mais si, mais si ", on ne voit qu'eux, si blancs, si ronds, si sensuels. You've been flirting again, Isobel, Venus as a Boy, quelques pas irrésistibles de salsa en marche arrière (à tester de toute urgence), Pagan Poetry, Possibly Maybe, The Anchor Song, quelques notes inoubliables de clavecin bien tempéré. Hyperballad, ou comment rendre un morceau techno avec un orchestre à cordes, à la seule force de la voix. Et puis Bachelorette. Toutes les filles rêvent d'avoir la même robe qu'elle, de pouvoir faire des pas chassés sur une scène, tous les garçons se pâment, se répandent en conjoncture sur la façon de capturer l'oiseau de feu. Joga, émotionnelle, aérienne, premier rappel, deuxième rappel, un inédit, Our Hands , mille personnes debout, Human Behaviour. Hystérie collective. Un cri, trois petits bonds très punks, quelques grammes de brut dans un monde de douceur et la nymphe s'éclipse. Sur la pointe des pieds - nus, comme ceux de la comtesse.

Cichooo (concert du 18/08)
Il y a des évènements que l'on attend avec impatience et émotions, les concerts de Björk sont de ceux-là.
Et cette fois-ci l'évènement est de taille, à la mesure de toute nos espérences. Après une première partie assurée par Matmos qui laisse perplexe mais surtout pas indifférent, Björk arrive.
La scène est plongé dans la pénombre, puis une lumière blanche au dessus de la scène laisse deviner une silhouette assise sur une chaise en train de manipuler une boîte à musique qui joue Frosti tandis que des flocons tombent lentement sur la scène. De la neige en été, on avait jamais vu ça ! La silhouette c'est Björk bien évidemment avec des "buns" sur la tête et une tenue splendide : un haut noir scintillant et des collants noirs (sans chausure comme à son habitude) et une descente de plumes noires sur sa hanche droite ; un beau cygne noir ! Le duo Matmos revient, suivi des Inuits en costume traditionnel et Zeena Parkins la harpiste de génie.
Matmos commence à jouer un sample reconnaissable, celui d'All is full of love, bien que différent de la version du clip. L'instant est impressionnant, presque religieux, la chorale Inuit donne une nouvelle dimension à la chanson, et dès les premières paroles je ne peux m'empêcher de verser de chaudes larmes tout en murmurant et imitant la façon de chanter de Björk. Puis la deuxième chanson Unravel toujours aussi splendide avec les cordes de l'orchestre pour l'accompagnement.
Juste après un des deux Matmos marche sur quelque chose imitant le bruit des pas dans la neige, on reconnait immédiatement Aurora... Ooooooooooohoooooooohooooooo, les images de glaces sur l'écran derrière la chorale changent à chaque chanson, je voudrais tant être la neige qui fond dans la bouche de Björk Ensuite, Björk se dirige vers Zeena et sa harpe pour chanter la sublime chanson Generous Palmstroke, qu'elle avait chanté la première fois à Riverside en mai dernier. Björk marque une pause pendant la chanson, tout le monde pense qu'elle est finie et applaudit, tout d'un coup Björk et Zeena reprennent... c'est fantastique de voir cette osmose entre la harpe de Zeena et la voix cristalline de Björk It's Not Up To You est un moment superbe où les Inuits mettent en valeur une chanson qui tient toutes ses promesses, puis vient le tour d'Undo. La foule applaudit, un train est en approche et la foule devine la chanson qui suit et applaudit encore une fois, c'est I've Seen It All encore plus belle et émouvante (même sans Thom Yorke de Radiohead).
Cocoon et Hidden Place terminent la première partie. Les choeurs d'Hidden Place sont fabuleux.
L'entracte permet de se remettre de ses émotions, le spectacle était tellement intense...
Pour la seconde partie, Björk nous revient dans robe encore plus belle : un haut de perles rouges scintillantes et de ses hanches tombent des plumes rouges, chacun de ses mouvements fait tinter des clochettes. On commence avec You've Been Flirting Again (la version en anglais) puis comme à l'accoutumée cette chanson sert d'introduction à Isobel, les lumières deviennent rouges, le public est extatique et frappe dans ses mains au rythme des beats de Matmos, c'est du délire.
Venus As A Boy est un grand moment de plaisir, Zeena accompagne Björk à l'accordéon. Puis vient le tour de Pagan Poetry, une des mes chansons préférées de Vespertine, Björk dit I love him, I love him... Moi je veux crier I love her, I love her, I love her !!!!
Possibly Maybe est un grand moment d'émotion, dès les premiers sons du modem, le public est en délire. C'est la version "album"revue et corrigée par Matmos que nous entendons.
Pour The Anchor Song (version en anglais), Björk retourne vers Zeena et son petit piano, pas évident de jouer dessus apparement, on en entend même le mécanisme.
Hyper Ballad eut un accueil impressionnant, une chanson vraiment superbe et Björk qui en rajoute en nous gratifiant de quelques pas de danse dans sa tenue de paon, puis Bachelorette avec un final orchestral gigantesque.
Björk s'éclipse de la scène, on se dit que c'est impossible, elle ne peut pas finir le concert comme ça, elle n'a même pas chanté Joga ou Unison (qu'elle ne chantera pas d'ailleurs). La salle est debout, tout le monde applaudit, crie ou siffle, une standing ovation très longue...
La voici qui revient enfin pour chanter Joga justement, Matmos ne s'est manifestement pas gêné pour l'arranger un peu en rajoutant les "Oooh" de Björk que l'on entend à la fin du single.
Un petit "Can I introduce" et la voilà qui repart encore, une autre standing ovation pour la remercier et elle revient pour notre plus grand plaisir. "This is a new song !", c'est Our Hands ! Pendant la chanson à notre grande surprise, les Inuits, Zeena et Matmos frappent tous des mains... nous aussi !
"One last song, and we're going to stop" nous dit Björk, puis on entend les beats de Human Behaviour, tout le monde est debout, c'est le délire, tout le monde chante, tout le monde frappe dans ses mains, jamais un final ne pouvait être autrement. Björk nous "offre" un cri vers la fin de la chanson, un cri que tout le monde a apprécié mais qui signifiait que le concert était vraiment fini, malheureusement.
A la sortie du Grand nous attendaient des hôtesses d'Orange pour nous offrir l'affiche du concert tandis que d'autres vendaient des posters de Björk.
Björk souhaitait dernièrement atteindre l'euphorie dans ses concerts sans l'imposer. Son souhait est réalisé car l'euphorie est venue d'elle-même. Mon premier concert de Björk était un moment de pur bonheur, je ne pensais pas qu'elle ferait durer son concert autant : trois heures de spectacles avec deux break de dix minutes. Impressionnant !
Je suis maintenant impatient d'aller la retrouver à la Sainte Chapelle et pourquoi pas au Théâtre des Champs Elysées au mois de novembre prochain.

Jonathan (concert du 20/08)
"Il y a des jours où l'on ferait mieux de rester couché. Assurément, ce lundi 20 août 2001 n'était pas de ceux-là. Björk en concert en France, un instant suffisement rare et remarquable pour faire de cette soirée quelque chose d'extraordinaire. Toute la journée s'est donc déroulée au rythme d'une excitation partagée entre la longueur de l'attente et la peur d'être déçu. Vous savez, cette hantise de la désillusion qui vous prend à chaque sortie d'albums où de films d'auteur tant attendus. Cette crainte d'avoir à vanter devant les autres et surtout devant soi-même les mérites d'un spectacle dont l'estime seule que vous lui portiez a suffit à enterrer la déception lointaine mais pourtant bien réelle qui vous a gagnée.
Effectivement, ce concert ne fût pas supérieur à l'image que je m'en faisait. Il n'y fût pas supérieur dans la mesure où ce soir là, toute tentative de classement sur l'échelle (assez) conséquente des "concerts et autres émotions musicales de ma vie"semblait désespérée. Car au lieu de surpasser mes attentes, cet instant en a complètement différé pour m'élever là où l'émotion est livrée comme un fruit pelé, où la coquille des artifices n'a pas sa place. Björk en concert, c'est un dîner aux chandelles avec le public. Loin des éclats visuels, des bourdonnements d'oreilles et des péchés d'orgueil, la chanteuse tutoie personnellement une sensibilité endormie en chacun et dont aucun spectateur ne semblait soupçonner l'existence. On part VOIR le concert mais on se prend à fermer les yeux, comme pour mieux profiter d'un sens nouvellement éveillé. Et l'Islandaise dans un dédale de déclarations intimes s'accapare tour à tour les images de toute la fresque féminine qui orne notre vie : la petite soeur enjouée (et cette façon de dodeliner la tête !), l'enfant que l'on rêve de bercer, la mère rassurante, la maîtresse fragile et pommée, ou la femme fatale que l'on ne se lasse d'admirer. Et à chaque étreinte elle se détache pour ne nous prendre que la main, pour nous mener là où l'art n'est que substance, où une chanson est une peinture, ou un poême, ou l'inverse puisque seul le frisson compte, comme une réponse éphémère à tous les pourquoi...Réponse qui hélas ne trouvera plus d'échos suivi le dernier rappel. Mais quelques instants, tout aura semblé avoir un sens.
Ne restent alors que les souvenirs et les regrets que l'on s'échange dans une ambiance nocturne magique (en attendant calmement un appareil photo resté coincé à la consigne !), et toujours cet orgueilleuse impression, illusoire bien-sûr (hélas ?), d'être le seul à comprendre vraiment sa musique. Que dire de plus ?
Que le réveil suivant s'est avéré plus tranchant qu'un lendemain de réveillon, comme pour compenser l'euphorie atypique de la veille ? Qu'un peu plus tard, à la sortie de l'artiste, on entrecroise l'autre Björk, celle qui se perd à Cannes, celle qui reçoit des collis piégés, celle qui, pressée entre 5 vigiles, semble, face aux 50 personnes qui l'attendent posément, plus fragile qu'une enfant, qu'une...qu'une femme !? Puis, applaudissements, félicitations, et sourire salvateur... Soulagements, un moment on a cru que Björk était une humaine, comme nous..."

Cédric (concert du 25/08)
waou!!!! c'était tout simplement géniaaal!!!
après avoir passé le contrôle de sécurité très très très sérré, j'ai enfin pu entrer dans cette chapelle, moment que j'attendais depuis longtemps... dès que l'on rentre, on respire, on reste les yeux grands ouverts et on écoute le joli son de la boite à musique, on est dans l'univers Bjork, celui que l'on apprécie tant. Puis elle arrive, et là c'est sûr, on ferme plus les yeux ni les oreilles... on en perd pas une miette. Un rêve qui se réalise, je la vois à 5 mètres de moi, et puis quoi?? elle s'avance, non c'est pas possible, elle commence à chanter a capella en avaznçant dans les rangs. Toutes les têtes se tournent et suivent religieusement l'avancée de Bjork. Elle est là, elle approche, elle est à côté de moi, elle chante à côté de moi et elle s'arrête, elle est à quelques centimètres à peine, ça y est je tremble, c'est magique. Pendant 1h 15 de bonheur je n'est pas fermé ni les yeux ni les oreilles, c'étais vraiment trop court.... @ bientôt Bjork....
PS : si quelqun a réussi à prendre des photos...??...

Cichooo (concert du 25/08)
Live at Sainte Chapelle
Never been closer to Paradise
Après le style art déco tendance enneigée du Grand Rex, Björk a choisi l'espace confiné de la Sainte Chapelle, lieu mystique et magique qui force le respect et l'admiration pour un concert qui en fera de même. Arrivé plus de deux heures avant l'horaire indiqué pour espérer avoir une bonne place, j'avoue que l'attente a été des plus pénibles : debout durant ces deux heures sous une chaleur dépassant allègrement les 30°C.
Mais au moins je n'ai pas perdu mon temps ! Je me suis fait interviewé par une journaliste grenobloise... bon d'accord la célébrité n'est pas pour tout de suite mais c'est un début, non ?
Et en plus je me fais de nouveaux amis. A 20h10, les gendarmes ouvrent les grilles, on est invité à vider nos poches et passer sous le portique détecteur de métaux. Pourquoi un dispositif aussi poussé pour un concert de Björk ? Il ne faut pas oublier que nous avons pénétré l'enceinte du Palais de Justice.
Après avoir passé cette épreuve, on marche assez vite pour ne pas trop se faire doubler par ceux qui n'ont eu aucun problème avec le portique et se retrouver au fond de la Chapelle. Une autre porte se dresse devant nous et tous les "privilégiés" qui se sont retrouvés écrasés contre celle-ci ont pu apercevoir la chanteuse.
Le temps de passer le contrôle des billets que la salle était déjà à moitié remplie, 200 places c'est vite rempli ! Dès les premiers instants dans la Chapelle, on ne peut rester qu'admiratif devant la beauté des ornements et des vitraux de celle-ci ; ça c'est pour le côté visuel. Pour ce qui est de l'auditif, on est accueilli par un Frosti tout droit sortit de la boîte à musique trônant sur la scène improvisée.
Frosti agit comme une musique d'ambiance, on se laisse porté et on ne le remarque plus, d'autant plus que ce dernier a duré facilement plus de 10 minutes. La lumière s'éteint, un silence quasi monacale s'installe dans l'assemblée. Les vêpres de Björk vont enfin pouvoir commencer.
Zeena Parkins la multi-instrumentiste de génie ouvre le concert avec un solo de harpe de toute beauté. Durant celui-ci les Inuits se sont installés dans le choeur de la Chapelle, après une procession sur le côté gauche de la nef, tandis que Matmos est arrivé sur la scène par une porte à droite.
Une fois le récital de Zeena achevé, le public resta silencieux de peur de gâcher une pause et par là-même, le solo de harpe. Martin de Matmos donna le signal en commençant à frapper dans ses mains, les deux cents fans l'ont suivi. Björk fait son entrée sous les applaudissements destinés à Zeena, une entrée toute simple en comparaison de celle du Grand Rex avec l'hypnotisant et enneigé Frosti. Là-voilà donc sur scène avec sa bird-dress, pour notre plus grand plaisir c'est une nouvelle robe.
Un justaucorps de perles nacrées au ras des fesses, une guirlande de plumes autour du cou avec une tête de cygne, et un tutu de plumes faisant le tour des hanches tout en laissant une jambe (et sa fesse d'ailleurs) nue. Le détail évident est qu'elle avait les pieds nus. Obviously obvious ! Björk est rayonnante, émue aussi par cet accueil chaleureux qui lui est réservé. La Princesse des Glaces est vraiment belle. Unravel démarre (c'est la version album), Björk chuchotte les premiers sons devant son micro, puis elle s'avance vers l'allée centrale sans ce micro, avec de petits pas elle se dirige vers le fond de la Chapelle. Je la vois s'approcher de plus en plus, j'ai des frissons, je pleure.
Plus elle s'avançait, plus sa voix devenait audible, on se rend compte de la puissance de sa voix, elle està environ un mètre devant moi, c'est incroyable.... à présent elle est juste à côté de moi, je pourrai presque la toucher, tous ceux qui étaient placés comme moi pouvaient le faire mais personne n'a osé. Mes yeux sont tout enbués, j'ai beau m'essuyer les yeux, c'est incessant... Mon voisin est dans un état similaire, c'est son anniversaire ce soir. Et là voilà derrière moi, je ne peux m'empêcher de me retourner pour la voir encore. Elle revient vers la scène, je pourrai sentir son parfum, un parfum doux... et là je vois son tatouage viking, jamais je ne le verrai d'aussi près ! Ca fait peut être u peu fan hystérique mais vous pouvez me croire, dans un moment pareil, on ne peut pas rester insensible. J'étais tellement obnubilé par Björk que j'ai totalement fait abstraction des Inuits (mais je les entendais toujours). All Is Full Of Love suit aussi beau qu'au Grand Rex. Cette version live sublime tout le sens de la chanson, grâce aux Inuits et à la performance de la Diva. Björk s'assoit sur une chaise, on lui apporte la boîte à musique, elle met la manivelle puis le disque et voilà que joue Frosti dans une version courte tandis que Björk nous gratifie de petits sourires.
Martin de Matmos se lève, se place sur du sel gemme et commence à marcher dessus pour simuler des bruits de pas dans la neige, Aurora peut commencer. Björk oublie le début des paroles et commence par "From twilight to twilight....". Martin mùarche sur le sel pendant toute la chanson, le regard droit vers la sortie.. c'est assez comique. Zeena démarre un solo de harpe, je ne reconnais pas la musique, quelle est donc cette chanson ???? Björk commence à chanter en islandais "Allt seement...." et à ce moment je reconnais Gotham Lullaby, une chanson qu'elle n'avait pas chanté depuis l'Union Chapel. Gotham Lullaby était vraiment un cadeau magnifique pour tous les fans présents. Ensuite, Undo commence et Björk ne chante pas les "Hooowa" de l'intro car ils sont déjà enregistrés. Le choeur Inuit démarre : "It's... not.... meant to be a strife - It's... not.... meant to be a struggle uphill...".
Ce n'est pas une de mes chansons préférée de Vespertine, mais il faut bien avouer : en live, ça change tout ! Zeena Parkins commence à jouer de la harpe, Pagan Poetry est immédiatement reconnaissable, Les beats sont beaucoup plus saturés que sur l'album mais le son est excellent. Comme les lys noirs de la chanson, Björk est totalement épanouie à ce moment du concert. Sa voix est parfaite. Les Inuits quittent la scène pendant les applaudissements, elles ne reviendront que pour le final. Björk s'approche de Zeena et commence à chanter la sublime chanson Generous Palmstroke. Björk en modifie le rythme à la fin en allant un peu plus vite que la version originale. Cette fois-ci, personne n'a applaudit durant la pause d'une ou deux secondes, on devait tous être au Grand Rex pour savoir qu'il ne fallait pas applaudir. Dès les premières notes du modem de Possibly Maybe, Björk fait vibrer ses bras comme si elle résonnait en même temps que celui-ci. Les arrangements sont très beaux. Cocoon est vraiment une des plus belles chansons d'amour que Björk ait écrite. Elle chuchott, on entend son souffle. En un mot : sublime. Venus As A Boy est aussi belle qu'au Rex, l'intimité en plus évidemment. L'accordéon de Zeena était une très bonne idée !
La chanson terminée, Björk quitte la scène en passant par la porte d'où elle était venue.
Matmos et Zeena suivent ensuite. Nous frappons des mains pour les faire revenir... Elle a fait deux rappels au Rex, elle pourra bien en faire deux ici aussi ! Les voici de retour accueillis par une standing ovation C'est sur une chanson comme Hyperballad que l'on voit que Zeena Parkins est vraiment une artiste unique, elle est omniprésente durant celle-ci : elle joue de l'accordéon et pince les cordes de sa harpe en même temps. Björk rejoint Zeena et son piano pour chanter The Anchor Song, le son est identique à celui du Grand Rex, mais cette fois le bruit du mécanisme ne s'entend pas. Sa voix de cristal résonne dans toute la nef, l'instant est magique.
Björk quitte une nouvelle fois la scène, tente d'ouvrir la porte mais n'y parvient pas immédiatement... petit imprévu amusant. La standing ovation dure quelques minutes, la belle sait se faire désirer..
"One more song and we did it", dit elle ; puis elle continue "Do you speak english ? My frrrench is terrible ! This was the final show of our 4 shows tour in Paris, it was really gorgeous, thank you verrrrry much". Ce message fut aussi émouvant pour elle que pour nous. Pendant ce temps, les Inuits sont revenues. La dernière chason sera Our Hands, avant de démarrer celle-ci, les Inuits s'amusent en frappant dans les mains deux par deux, puis Björk commence à chanter "Look no further, look no further...".
Au milieu de la chanson, les Inuits, Matmos, Zeena et même Björk frappent dans leurs mains. A ce moment Björk est radieuse comme jamais elle ne l'a été de tout le concert.
La fin du morceau approche, celle du spectacle aussi... les beats de Matmos deviennent de plus en plus distordants et saturés. Juste avant l'explosion finale, Björk mouline du bras comme si elle allait donné le départ du "grand final".
Matmos a sûrement voulu en faire un peu too much au niveau trash, c'était un final en apothéose mais le volume sonore couvrait la voix de Björk, qui ne s'est d'ailleurs pas laissé faire du tout et a donné le meilleure d'elle-même à ce moment-là. En tout cas un tres grand moment d'intimité.

Arnaud (concert du 13/09)
Pour ma part je n'ai pas eu la chance d'assister à un concert de Björk sur sol français mais j'ai du me contenter d'aller l'admirer dans mon petit pays que tu connais peut-être: la Suisse, à Lausanne plus précisement le 13 septembre 2001.
J'y suis allé avec ma meilleure amie, aussi fana de Björk que moi. Pour tout les deux c'était la première fois que nous allions la voir en chair et en os et nous attendions cet évenement avec impatience et aussi quelque inquiétude. Je m'explique.
Quand tu es dingue d'un artiste quel qu'il soit, je veux dire par là que tu aimes non seulement ce qu'il fait artistiquement mais aussi tel qu'il est, son image (la fameuse cyber-Björk), sa façon de communiquer avec les gens et de faire passer ses émotions, tu as peur, le jour venu où tu va enfin pouvoir l'apprécier en direct, que la vraie Björk ne soit pas la même que tu t'es toujours imaginé.
Cette inquiétude que nous avons transportée avec nous durant tout le voyage vers Lausanne, s'est d'abord transformé en curiosité lorsque les fantasques virtuoses de Matmos ont commencé à nous offrir de l'expérimentation musicale de premier ordre.
Puis vient le moment magique de l'appariton sur scène de celle qui est tant attendue. Combien de temps déjà était-elle là debout figée, sur un côté de la scène, spectatrice des débordements artistiques de ses deux compagnons de scène, unie avant le début de son spectacle avec le public qui lorsque qu'il la reconnaît n'en croit pas ses yeux. Acquis d'avance les gens se laisse facilement envoûtés par sa voix de glace si familière et se reveillent à la fin du concert complètement changés.
Le retour se passe en silence. Nous sommes unis sous le rêve qu'elle nous a offert. Nous nous rendons compte que Björk nous a definitivement rapprochés. D'amis nous devenons amants. Björk, par l'amour qu'elle dégage, y a assurément contribué.




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Björk : The Iceland Saga © 1999-2000 Jemenvol